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Voici maintenant trois jours que je suis parti, laissant derrière moi le camp d’entraînement des chevaliers noirs du clan Crush Bone. Le chevalier Aldon, mon maître, m’envoie dans une ultime quête pour parfaire ma formation initiale.

 

Je suis donc parti avec un simple nécessaire de survie. Mon épée rudimentaire est de piètre qualité, accompagnée d’un pavois de bois recouvert de cuir grossièrement tressé. Je ne porte qu’une simple tunique de cuir noire, selon mon maître, il me faudra renforcer ce corps encore trop frêle pour porter une véritable armure. Pour compléter cet équipement de base, une besace dans laquelle je garde mon bien le plus précieux, mon arme ultime, mon frère, mon guide. C’est peut-être même la seule pièce qui a vraiment de l’importance parmi ce que j’emporte:  mon ouvrage de nécromancie. Certes pour le moment ce n’est qu’un recueil de quelques sorts. Quelques lignes de signes que nous seuls, compagnons de la confrérie des chevaliers noirs, pouvons lire. Nous avons notre propre calligraphie, ce qui garantit la sauvegarde des secrets que nous détenons, ainsi que la survie du commun qui serait tenté de lire dans nos pages. La puissance même de l’essence des mots qui composent nos formules pourrait à elle seule détruire l’âme de celui qui n’a pas la force de la contrôler. Une partie de cet ouvrage, relié de cuir, répertorie une liste d’ingrédients qu’il va me falloir rassembler. Les dernières pages restent vierges. Elles serviront à recueillir mes réflexions et les vérités que je pourrais éprouver tout au long de mon cheminement sur la voie que j’ai choisie. Chacun des chevaliers de notre ordre doit affûter son esprit pour trouver sa propre façon de vaincre par les arcanes et la magie qui nous habite. Me voici donc parti affronter mon destin dans des terres aussi hostiles qu’inconnues pour achever mon initiation.

 

Ma progression pour l’instant reste lente, trois jours de marche, et pourtant il ne me semble pas avoir été bien loin. Tout me paraît si inconnu, ou plutôt j’ai l’impression de tout découvrir. Sentiment bizarre et d’incertitudes, comme si je parcourais ces terres pour la première fois. Il en est certainement ainsi, mais comment suis-je arrivé là ? Où étais-je avant ? Mes souvenirs les plus lointains semblent se cantonner au périmètre de l’enceinte du camp d’entraînement. Vraiment bizarre.

 

 Qu’à cela ne tienne, jusqu'à maintenant je progresse sans encombre. Je n’ai pas croisé âme qui vive. A cette heure matinale, les rayons du soleil, encore timide, ont un effet salvateur sur ma musculature endolorie par une nuit passée à même le sol dans la fraîcheur d’une lune pâle. Je n’avais pas osé allumer de feu, de crainte que quelques animaux, ou pire encore, ne me rendent visite et ne me surprennent dans mon sommeil. Je n’aime pas prendre des risques inutiles. Même si l’endroit me semblait désert. J’avais trouvé une clairière dont l’herbe semblait accueillante, bien verte et fraîche, ondulant sous la brise. Il y avait non loin de là un ruisseau qui me promettait rafraîchissement et la possibilité d’un brin de toilette.

 

Tout au long de notre apprentissage, les chevaliers ne nous promettent que batailles, destructions et champs de morts. Pour le moment, je m’en sens encore bien loin. Je suis même un peu perdu. Le seigneur Aldon ne m’a pas réellement donné d’objectifs. Le Nord est ma direction, le chant des combats escorte mes pas. J’avance vers je ne sais quel avenir incertain, ni vers quel adversaire. Je verrai bien où le vent me porte. Mon harnachement bien ordonné, prêt à toute éventualité ; l’épée fixée dans le dos avec mon pavois, les mains libres, la besace en place sur mon côté gauche et les sens à l’affût. Le soleil a pris de la hauteur, la chaleur commence à se faire pesante, des perles de sueur naissent sur mon front.

 

J’avance maintenant depuis une bonne partie de la matinée, le soleil poursuit sa course et touche bientôt à son zénith. La luminosité agresse mes pupilles plutôt habituées à l’obscurité. Les consignes sont pourtant claires, bien qu’inadaptées à ma race: marche le jour, repos la nuit.

J’éprouve des difficultés à distinguer un chemin dans la végétation qui se densifie. D’abord de l’arbuste épars, puis des feuillages qui s’élèvent plus haut, l’horizon disparaît. Ce n’est pas mon sens de l’orientation qui m’aidera, tant il me fait défaut en général.

Au détour d’une haie de baies rouges, je me fige. A quelques pas de moi se dresse ce qui ressemble à un campement barbare. Des peaux de bêtes s’érigent en huttes. Quatre, formant un cercle autour d’un feu de camp mourant, laissant une fumée discrète mais odorante s’échapper. La brise m'amène des odeurs de chair et de bois mêlés. Je ne distingue personne d’où je suis, et je dois m’approcher si je veux vraiment évaluer la situation.

 

Bonjour, bienvenue dans notre univers. Ici, pas de place pour les faibles. La loi du plus fort est très souvent respectée. Les guerres et autres réjouissances de ce monde, vous entraineront avec Blood dans des aventures épiques. La romance, n'est pas oubliée. Voici quleques lignes du premier chapitre.

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